À quoi devrait ressembler le marché immobilier en France en 2024 ?

2023 : une année charnière pour l’immobilier


L'année 2023 aura été marquée par les changements significatifs dont aura fait l’objet le marché immobilier hexagonal. Selon Meilleurs Agents, le volume de transactions immobilières a lourdement chuté, passant de plus d'un million de ventes de logements à 890 000, accusant un recul de 20 % par rapport à 2022. Il est également à noter qu’en 2023, le prix de l’immobilier en France aura marqué une pause. À Paris, le prix au mètre carré dans l’ancien est ainsi repassé sous la barre des 10 000 €. Et dans de nombreuses villes de France, la tendance baissière se poursuit, avec des reculs - sur 1 an - de l’ordre de 8,6 % à Bordeaux et de 8,1 % à Lyon. Ces évolutions s'expliquent en partie par la hausse des taux d'emprunt, laquelle a impacté le marché locatif. Quant à l’offre de biens immobiliers proposés à la location, l'effet conjugué du calendrier des interdictions liées à la réforme du DPE et de l'érosion du taux de rotation a contribué à la réduire de 18 %, entraînant par la même occasion une hausse des loyers de 3,2 % sur 1 an.

Qui est encore en capacité d’acheter un logement en 2023 ?


Avec un taux d'effort qui dépasse les 35 % et une durée de rentabilité qui joue les prolongations, force est de constater que pour de nombreux primo-accédants, c'est devenu compliqué de décrocher un crédit immobilier. En effet, Meilleurs Agents note que le temps nécessaire pour qu’un l'achat immobilier devienne plus avantageux qu’une location est passé à 12 ans après avoir été multiplié par 8 en l’espace de deux ans.
Les secundo-accédants tirent leur épingle du jeu
Immobilièrement parlant, les secundo-accédants semblent mieux lotis que les primo-accédants. Parce qu’ils sont en capacité d’acheter, les secundo-accédants font d'ailleurs figure de locomotives du marché immobilier hexagonal. Dans 92 % des villes françaises, ils peuvent faire l’acquisition d’un bien d’une superficie de 120 m².

À quoi doit-on s’attendre pour 2024 ?


Il est permis de penser qu’en 2024, le recul du prix de l’immobilier devrait non seulement se poursuivre mais aussi s’accélérer, avec une moyenne de - 4 %. Quant aux transactions immobilières, leur volume devrait continuer de diminuer jusqu’à se limiter à 800 000 ventes d'ici à septembre 2024. D’autre part, le fait que les marges bancaires soient en train de se reconstituer devrait avoir pour conséquence d’assouplir les conditions d'octroi d’un crédit bancaire. Enfin, la demande devrait rester contrainte et limitée aux secundo-accédants. En conséquence de quoi, le volume de biens proposés à la vente devrait continuer d’augmenter. Contrairement aux effectifs des logements à louer…


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